Bacia em Prata Dourada

Grand Plat en Vermeil
Palerme, 1623– 1624
Attribué à l'orfèvre Giancola Viviano
Poinçon du consul Francesco Raguseo
Diam. : 44,4 cm
Poids: 1 482 grammes

Les Constitutiones Regum Regni Utriusque Siciliae du roi de Sicile Frédéric II, en 1239 –1240, furent les premiers règlements établis pour contrôler la production des alliages d'or et d'argent. Pour éviter la fraude, deux fonctionnaires choisis par assentiment royal devaient contrôler que l'alliage d'or était travaillé avec huit onces d'or pur par livre et l'alliage d'argent avec onze onces d'argent pur par livre. Grâce à cette réglementation et aux poinçons apposés sur les œuvres, il est aujourd'hui possible d’identifier les pièces de l'orfèvrerie sicilienne de cette époque. Ce plat, à la qualité exceptionnelle, comporte cinq marques, trois à l'avant et deux à l'arrière. Sur le rebord supérieur, un aigle « a volo basso », les ailes vers le bas, accompagné des lettres rup, Regia Urbs Panormi, est le symbole du consulat de Palerme. À gauche, la marque frc est celle de Francesco Raguseo, consul en 1623 – 1624 et 1632. On la retrouve également sur le piatto da parata appartenant aux collections du Musée Pepoli de Trapani (fig. 1, illustration dans: M Accascina, I marchi delle argenterie e oreficerie siciliane, Trapani, 1976, p. 49). À droite, les initiales gv font référence au sculpteur et orfèvre palermitain Giancola Viviano, auteur du reliquaire de Santa Rosalia (1631 et 1637) conservé dans la cathédrale de Palerme. Au dos, le poinçon n, tout comme les armoiries au centre du plat, pourrait faire référence à la famille du mécène, peut-être les Piamontisi. Des ouvrages de ce type étaient exposés lors de cérémonies solennelles. La présente pièce se caractérise par un décor exceptionnel : la double moulure perlée et le bord ciselé encadrent l’aile, rehaussée de coquillages, de cabochons et de lamelles. La descente du plat est entièrement recouverte d’une frise, où créatures marines et oiseaux se succèdent sur un fond de vagues travaillé dans les moindres détails. Les mêmes éléments sont répétés dans le fond du plat, dont la partie centrale est surélevée et arbore au centre un bouclier uni. Cette pièce constitue une version similaire, par les motifs décoratifs et le marquage, du piatto da parata conservé au Musée Pepoli de Trapani.

  • Arte Portuguesa e Europeia
  • Pratas

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